Marées de vives-eaux

Marées de vives-eaux et marées de mortes-eaux : différences et causes

Comprendre les marées de vives-eaux et de mortes-eaux

Les marées rythment la vie des océans selon un cycle naturel fascinant. Deux fois par mois lunaire, les marées de vives-eaux créent des marnages spectaculaires quand la Lune et le Soleil s’alignent avec la Terre. À l’inverse, lors des marées de mortes-eaux, l’amplitude entre marée haute et basse diminue car les forces d’attraction lunaire et solaire se contrarient. Un phénomène prévisible caractérisé par des coefficients allant de 20 pour les plus faibles à 120 pour les plus fortes marées.

Le phénomène naturel des marées expliqué

Le mécanisme des marées repose sur la force gravitationnelle exercée par la Lune et le Soleil sur les masses d’eau terrestres. Cette attraction déforme littéralement nos océans, créant deux bourrelets d’eau sur les côtés opposés de la Terre.

La rotation de notre planète sur elle-même génère un cycle quotidien de deux marées hautes et deux marées basses. Par exemple, à Saint-Malo, le niveau de la mer peut varier de plus de 12 mètres entre ces deux extrêmes.

Les marées d’équinoxe surviennent lorsque le Soleil, la Terre et la Lune s’alignent parfaitement au printemps et à l’automne. Ces configurations astronomiques particulières produisent les plus grandes amplitudes de l’année, avec des marnages spectaculaires le long des côtes atlantiques.

Cycle lunaire et variations des coefficients

Le rythme des marées suit précisément les phases lunaires dans un cycle de 29,5 jours. À chaque nouvelle lune et pleine lune, les coefficients grimpent au-dessus de 95, caractérisant une période de vive-eau moyenne avec des variations spectaculaires du niveau marin.

Lors du premier et dernier quartier, quand la Lune forme un angle droit avec le Soleil, les coefficients chutent entre 20 et 45. Ces périodes de mortes-eaux créent des oscillations plus douces du niveau des océans.

Un exemple concret : à Brest, une vive-eau de coefficient 115 peut générer une différence de hauteur d’eau de 7 mètres entre marée haute et basse, contre seulement 2,5 mètres en morte-eau de coefficient 30.

Quand surviennent les marées hautes extrêmes ?

marées haute du Mont Saint-Michel

Les marées atteignent leur amplitude maximale lors d’un alignement parfait entre la Terre, la Lune et le Soleil. Ce phénomène se produit notamment durant les équinoxes de printemps et d’automne, créant des conditions optimales pour des marées exceptionnelles.

La combinaison entre une nouvelle lune ou une pleine lune avec le périgée lunaire (position la plus proche de la Terre) amplifie considérablement la puissance des marées. Par exemple, dans la baie du Mont-Saint-Michel, le marnage peut alors dépasser les 15 mètres.

Ces marées extrêmes surviennent principalement en mars et septembre, mais peuvent parfois se manifester en février-avril ou août-octobre selon la position des astres. La météo locale, comme une forte dépression atmosphérique ou des vents puissants, peut renforcer davantage leur intensité.

Les impacts des vives-eaux sur le littoral

Les périodes de vives-eaux transforment radicalement nos côtes. La puissante montée des eaux provoque une érosion accélérée des falaises et des plages, modifiant durablement le paysage côtier. Ces phénomènes s’intensifient notamment avec le changement climatique.

Le long des côtes urbanisées, les fortes marées mettent à l’épreuve les infrastructures portuaires et les digues de protection. Les vagues plus hautes peuvent submerger temporairement certaines zones basses, comme dans la baie de Somme où l’eau s’infiltre parfois jusqu’aux terres agricoles.

L’écosystème littoral s’adapte naturellement à ces variations extrêmes du niveau marin. Les zones humides côtières, véritables nurseries pour de nombreuses espèces, se rechargent en nutriments essentiels grâce à ces immersions périodiques.

Calculer et anticiper les périodes de marées

La règle des douzièmes constitue une méthode fiable pour calculer la hauteur d’eau à tout moment. Cette technique divise la marée en six périodes égales, permettant d’estimer précisément le niveau marin.

Le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM) met à disposition des annuaires détaillés. Ces outils précieux indiquent les horaires et coefficients pour chaque port français.

Des applications mobiles spécialisées offrent désormais des prévisions en temps réel. Elles intègrent les données météorologiques locales pour affiner leurs calculs. Par exemple, une dépression atmosphérique peut augmenter la hauteur d’eau de plusieurs dizaines de centimètres.

Pour les plaisanciers, pêcheurs et professionnels de la mer, anticiper les grandes marées passe par une surveillance quotidienne des coefficients. Une marée de coefficient 95 nécessite une vigilance accrue quant aux courants et aux zones de navigation.

Questions fréquemment posées

Quelle est la différence entre une marée de vive-eau et une marée de morte-eau ?

Les marées de vive-eau correspondent à des marées d’amplitude supérieure à la moyenne avec un fort marnage, survenant lors des phases de nouvelle et pleine lune quand le Soleil et la Lune sont alignés avec la Terre. Les marées de morte-eau présentent une amplitude inférieure à la moyenne avec un faible marnage, se produisant lors des premiers et derniers quartiers de Lune quand le Soleil et la Lune forment un angle droit par rapport à la Terre.

Quel est le coefficient de marée pour les vives-eaux et les mortes-eaux ?

Le coefficient de marée s’échelonne de 20 à 120. Une marée devient une marée de vives-eaux à partir d’un coefficient de 70 et au-delà, avec des valeurs moyennes autour de 95. Les marées de mortes-eaux se caractérisent par des coefficients inférieurs à 70, avec une moyenne proche de 45. Les coefficients les plus élevés, supérieurs à 100, signalent les grandes marées.

Comment fonctionnent les marées ?

Le phénomène des marées résulte de l’attraction gravitationnelle exercée par la Lune et le Soleil sur les masses d’eau terrestres. Cette force soulève les océans du côté face à la Lune et du côté opposé, créant deux bosses d’eau qui se déplacent autour du globe. La rotation de la Terre fait défiler ces bosses, provoquant deux cycles quotidiens de montée et descente des eaux sur nos côtes.

Quels sont les deux types de marées ?

Les types de marées se divisent en deux catégories principales : les marées de vives-eaux qui représentent les oscillations les plus prononcées du niveau marin, et les marées de mortes-eaux caractérisées par des mouvements plus modérés de la masse océanique. Cette distinction naturelle rythme les variations du niveau des mers selon un cycle bimensuel, alternant entre ces deux états.

À quoi correspond le coefficient de marée ?

Le coefficient de marée représente une mesure calculée à partir du marnage quotidien divisé par 6,1 mètres puis multiplié par 100, en prenant comme référence le port de Brest. Cette valeur numérique permet aux usagers de la mer d’anticiper rapidement l’ampleur des mouvements océaniques et la force des courants marins associés. Plus le nombre est élevé, plus la différence entre la marée haute et la marée basse sera marquée.

Comment prévoir les périodes de grandes marées ?

Les cycles lunaires permettent d’anticiper les grandes marées qui surviennent deux fois par mois lors de la nouvelle et pleine lune. Les plus spectaculaires se produisent au printemps et en automne pendant les équinoxes de mars et septembre. Le Service Hydrographique de la Marine publie un calendrier annuel précis des horaires et amplitudes pour chaque port, consultable en ligne ou dans les capitaineries.

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